Une ambiance délétère a régné au petit matin de ce 19 juillet 2022 à la fondation Jeanne Ebori mère enfant située au bord de mer où des syndicalistes ont observé un sit-in.
Les agents (médecins, infirmiers, sages-femmes) en service à la fondation Jeanne Ebori mère enfant ont vécu une matinée difficile à leur lieu de service. Et pour cause, des visiteurs d’un genre particulier et qui n’étaient que des syndicalistes ont pris d’assaut le banc public des fleurs de la fondation Jeanne Ebori pour un sit-in.


Pour les membres de l’association contre le risque médical (ASCORIM), l’objectif était de marquer la désapprobation de cette structure et partant de l’ensemble de ses adhérents suite à la décision prise de façon impromptue par la direction générale de Jeanne Ebori de garder en otage les bébés dont les parents jusque-là ne se sont pas acquittés des frais relatifs à l’hospitalisation de leurs bambins.
Aminata Ondo qui avait à ses côtés, Pierre Mintsa, président de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV) et Ghislain Malanda, président du Syndicat des agents du ministère des Transports et de l’Aviation civile (SAMTAC), au nom des membres de sa structure, s’est montrée très indignée par ce comportement qu’elle a qualifié d’irresponsable. « Nous sommes très déçus par les décisions des responsables de l’hôpital de maintenir dans leur structure hospitalière de nombreux bébés parce que leurs parents n’ont pas encore réglé les frais d’hospitalisation.» A-t-elle indiqué.

« Le gouvernement n’arrive pas à soigner moins de 2.000.000 gabonais. Les hôpitaux manquent des plateaux techniques, manquent d’eaux, manquent de seringues, manquent de gants, manquent de tout pour une prise en charge médicale. C’est le patient qui supporte tout dès qu’il arrive à l’hôpital. Et en plus de ça, il trouve le moyen de bloquer nos enfants ici à Jeanne Ebori. Les enfants sont bloqués à la pouponnière parce que les parents ne payent pas la facture. Mais mon dieu ! La CNAMGS est là pour ça ! » A déploré Aminata Ondo.
Après cela, les membres d’ASCORIM ont entrepris une marche en direction du siège du parti démocratique gabonais (PDG) où ils sont allés attitrer l’attention des responsables de cette formation politique du parti au pouvoir sur la situation qui sevit actuellement non seulement à la fondation Jeanne Ebori mais également celle des retraités qui traversent en ce moment une période difficile pour la simple et unique raison que leur pension n’est toujours pas versée en attendant qu’elle soit améliorée.

Brice Madouta