Feu Omar Bongo disait, et à juste titre, que « l’oiseau oublie le piège, mais le piège n’oublie pas l’oiseau ». Cet adage est d’autant vrai que le plus grand des pièges est la nature. La nature a en effet cette capacité incontestable de toujours nous rappeler notre passé, qu’il soit bon ou mauvais. Comme on le dit tous: » notre passe nous rattrape toujours ».
C’est le cas actuellement au Gabon ou aucun crime de quelque nature ne sera oublié. Tout sortira, surtout la vérité. La faillitte de Gabon Telecom, douleureuse et toujours vivace dans la mémoire de beaucoup de gabonais, comme bon nombre d’entreprises, fleurons de l’époque glorieuse du Gabon, doit sortir des tiroirs de l’histoire. Le CTRI a le devoir de ressasser tout ce passé qui fait encore tant de mal au peuple gabonais, surtout lorsque certains de ceux qui en sont la cause affichent des attitudes outrancièrement narquoises a l’égard de leurs victimes.
En effet, les bourreaux de Gabon Telecom, Air Gabon ou la SNBG, etc, fleurons du Gabon de la bonne époque, se la coulent douce, et plus étonnant encore, ils se bousculent même aux portes du CTRI pour demander des juteux postes. Ils pensent narguer qui, le CTRI ou les populations ? Doit-on leur rappeler que le CTRI est composé des militaires, hauts gradés et expérimentés, qu’ils nous connaissent tous et que les populations sont plus que jamais determinees a barrer la route aux criminels.
Ne serait-il pas logique et nécessaire que ceux qui ont conduit Gabon Telecom à la ruine soient au moins entendus par les services compétents du CTRI ? Ne serait-il pas nécessaire que, par exemple, la gestion d’Hervé Fulgence Ossamy, un des puissants directeurs généraux de Gabon Telecom de l’époque, fasse l’objet d’une véritable enquête ?
Les gabonais gardent un souvenir amer des frasques ostentatoires, à la limite de l’exhibition, de ce Directeur Général de l’époque. Que peut-on retenir de son passage à la tête de Gabon Telecom ? Rien de positif, sinon l’image d’un « tonton flingueur, bling-bling » dont les spécialités étaient devenues les conquêtes des jeunes femmes et le mariage coutumier, car il pouvait se marier à la coutume chaque fois qu’il descendait à Moanda.
En fait, il « pharotait », pour dire les choses comme les ivoiriens et les bangandos du Gabon. On retiendra surtout de lui qu’il aura été l’un de ces Directeurs Généraux qui aura laissé plein d’éléphants blancs et bradé le patrimoine, les terrains, les villas de l’OPT. C’est lui qui aura causé, par sa gestion scabreuse et mafieuse, la privatisation de Gabon Telecom.
Nous pensons également à la vente, à un Franc symbolique, de l’ancien garage de l’OPT à Oloumi, le stade et des villas de Betterie IV. Que peut-on oublier que c’est lui qui a vendu pour près d’un milliard l’hotel de la Boudinga à Moanda ? Somme dont personne ne connait la direction. Vraiment, le CTRI a du travail. Trop d’affaires et de scandales financiers pendent encore sur les têtes des gabonais.
Affaire à suivre.