Dans le cadre de la lutte pour la protection des espèces protégées au Gabon, deux suspects viennent d’être arrêtés par les services compétents en possession d’ivoire d’éléphant, une espèce gravement menacée de disparition.
Selon des sources concordantes, la disparition des éléphants va entrainer la disparition d’autres espèces, comme l’indique le site en ligne le Pratique du Gabon : « gros mangeur de fruits, l’éléphant sème dans ses déjections des graines qui aident la forêt à se reproduire. Il crée des clairières propices à la grande faune (buffles, léopards, grands singes et beaucoup d’autres mammifères dont les antilopes). Sa disparition aura des répercussions sur toute la forêt, du plus minuscule insecte aux grands mammifères. L’éléphant est aussi un indicateur écologique de l’état global de la santé de l’écosystème : la régression et l’éventuelle disparition d’un herbivore d’une telle importance entrainerait celle de beaucoup d’autres espèces».
Une menace liée au trafic d’ivoire est le fait qu’il soit souvent lier à d’autres formes de criminalité, notamment le trafic d’or, de bois, d’êtres humains et d’armes. Certains groupes terroristes sont d’ailleurs impliqués dans le trafic d’ivoire ou d’autres espèces fauniques. Cela favorise le développement de la corruption et met à mal la bonne gouvernance des ressources naturelles.
Nonobstant ces graves menaces, des trafiquants continuent de mettre cette espèce en danger et de trafiquer son ivoire. Prenant au sérieux une information qui faisait état d’une possible vente d’ivoire devant se réaliser mardi 15 décembre 2020, dans la ville de Mouila dans la province de la Ngounié, une équipe mixte composée des agents de la police judiciaire et ceux des Eaux et Forêts, appuyée par des membres de l’ONG Conservation Justice est allée rapidement investir le lieu indiqué.
Aux environs de 13h00, un véhicule à usage de clando est venu stationné. A son bord se trouvaient un chauffeur et un suspect répondant à la description faite. Ce dernier, descendant de la voiture est allé récupérer un sac logé dans la malle arrière.
Les agents ont alors appréhendé sieur François de Salle Sandaogo. Un sujet burkinabé de 45 ans, ouvrier du BTP, avec un sac contenant 2 morceaux de pointes d’ivoire d’éléphant. Interrogé, il a cité Oumar Kourouma son complice, âgé de 36 ans, un autre sujet de la Guinée Conakry, mécanicien de profession.
Les deux suspects sont actuellement gardés à vue au sein des locaux de la Police Judiciaire de Mouila. ils seront présentés dans les tous prochains jours devant le procureur de la République de la formation spécialisée du tribunal de première Instance de Libreville pour répondre des faits de détention et de tentative de vente des trophées d’une espèce intégralement protégée.
Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison conformément aux dispositions de l’article 388 du code pénal.
Source :Conservation Justice