Le gouvernement gabonais risque d’être confronté à un nouveau conflit qui peut paralyser les examens de tout un secteur d’activité. En effet, les jours à venir risquent d’être tendus du fait que le syndicat de l’éducation nationale ( SENA ), est lassé de patienter depuis belle lurette leur prime de vacations qui tarde à être payée.
« Cela fait des années que les syndicats, notamment le SENA demande aux enseignants de ne pas aller aux examens si le paiement des vacations n’est pas garanti immédiatement après services faits comme cela passe dans d’autres pays à l’exemple du Sénégal, Benin, Togo, etc », a déclaré, Fridolin Mve Messa, Secrétaire général du SENA lors d’une conférence de presse à Libreville.
Depuis quelques jours, des perturbations de cours sont observées ici et là dans certains établissements et principalement à Libreville, organisés par les enseignants qui réclament le paiement des vacations, a-t-il indiqué.
Sur ce point précis, les enseignants exigent toujours de l’État : « les primes vacations ont été instituées dans les années 90 grâce à l’action et au dynamisme du SENA, de même qu’il a œuvré avec d’autres, pour leur valorisation. Il ne peut donc militer pour la disparition de cet acquis, c’est pourquoi nous réaffirmans notre détermination de les voir payées immédiatement après service fait, car le format actuel occasionne des abus et des dérives de tous genres ».
Aussi, a-t-il ajouté, « comme cela nous avait proposé et confirmé par le Ministre de l’Education Nationale, lors de la rencontre du 15 juin 2021, le SENA prend acte du paiement des vacations du BAC 2020 en trois phases, selon le chronogramme suivant :
– 18 juin 2021 paiement des jurys de correction, de surveillance et le convoyage des épreuves.
– 25 juin 2021 : les jurys de secrétariat, de supervision, d’harmonisation.
– 6 juillet 2021 : les services d’organisation et les autres services d’appui ».
Aux dernières nouvelles, le syndicat dit se préparer pour dérouler le plan d’action. Ainsi, l’école gabonaise est partie pour être perturbée car le syndicat n’est pas satisfait et l’État semble les ignorer. C’est ainsi que des débrayages et des séries de grève sont attendus les jours à venir.
Judex Manfoumbi /Grand Reporter