Craignant une expropriation de leurs champs, les habitants d’Ayémé-Plaine dans le 2è arrondissement de la commune de Ntoum ont décidé de faire entendre leur voix. Ainsi, au cours d’un entretien avec la presse locale, ils ont dénoncé les « manigances » du groupe Gsez dans l’objectif de les déposséder de leurs champs.
A bout du souffle, après épuisement de recours administratifs auprès de l’entreprise Singapourienne GSEZ visant à rentrer en possession de leur indemnisation après qu’une barrière ait été érigée sur leurs parcelles de terre en vue d’une construction d’un nouvel aéroport international du grand Libreville, les populations se sont résolues de prendre l’opinion public à témoin sur des « velléités » d’expropriation de terres en cours dans ladite localité de la capitale.

Se sentant donc d’être dépossédées de leurs terres soit 4.500 hectares sans outre mesure, à savoir celle de percevoir ce qui leur revient de droit, les populations entendent de passer à la vitesse supérieure pour faire entendre leur mécontentement, c’est-à-dire lancer un appel aux autorités.
Selon le villageois et propriétaire d’une grande parcelle de terrain qui a requis l’anonymat, « si Gsez ne prend pas des mesures concrètes, les populations d’Ayémé et ses environs vont intensifier leurs revendications. » Il a également ajouté « c’est le message de tous les habitants de plus de 14 villages situés au Pk28 sur la nationale 1 ».
Si tel n’est pas le cas, a-t-il fait savoir, les populations d’Ayeme-Plaine se réserve le droit d’engager toute autre action nécessaire afin de faire barrage à ces tentatives d’expropriation digne d’une époque révolue.

Des témoignages concordants affirment en outre que pour la plupart des agriculteurs ou des détenteurs de parcelles de terrain ont malheureusement dû abandonner au profit du groupe singapourien dans l’espoir de se voir totalement indemnisés. Car, disent-ils, les premiers paiements remontent en 2018 pour une partie de la population impactée par la délimitation de la zone de construction de ce nouvel aéroport international du grand Libreville.
Aussi, les populations d’Ayémé ont été surpris 4 ans plus tard de voir le groupe GSEZ faire place à une nouvelle entité au nom de SOLEN, et celle-ci estimant ne pas être habilitée à reverser le moindre franc CFA à qui que ce soit.
Pour montrer leur indignation, les habitants de ladite zone envisagent désormais d’organiser des manifestations à l’issue desquelles GSEZ devrait venir rendre des comptes. Si aucune mesure concrète n’est prise, ces derniers intensifieront leur manifestation car famine, expropriation et pertes financières sont les principales conséquences de cette affaire encore loin de connaître son épilogue. Affaire à suivre.
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