La Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL), a évoqué, dans une déclaration tenue hier à son siège de Libreville, le « climat social qui s’est considérablement dégradé au sein des entreprises gabonaises, particulièrement à Gsez minéral port » . Elle dénonce les licenciements “abusifs” des travailleurs.
Au cours du point-presse, la Confédération gabonaise des syndicats libres, membre affilié à la Confédération syndicale internationale (CO-Afrique) et l’Organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique Centrale (OSTAC), a tenue à attirer l’attention du gouvernement sur le traitement réservé aux représentants du personnel gabonais par certaines entreprises irrespectueuses des lois et règlements en vigueur au Gabon.
« La constitution gabonaise et le code du travail reconnaîssent le droit de grève au Gabon, ce qui ne semble pas être respecté par la société Gsez Port Mineralier. En effet cette société a licencié leurs délégués du personnel et les délégués syndicaux pour avoir déposé un préavis de grève. » A indiqué, Jean-Claude Bekalé, le Secrétaire général de la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL).
Joint par téléphone, René Mackbarre Makosso, président de l’Organisation des marins et des employés des ports et rades (OMEPR), nous a confirmé et reconnu la détérioration aiguë du climat de méfiance entre le Directeur général et les employés qui tire sa source dans le désamour que ces derniers entretiennent avec la hiérarchie de Gsez Minéral Port S.A.
Le président de l’OMEPR, René Mackbarre Makosso ajoute que le Directeur Général de la Société Gabon Special Economic Zone Mineral Port (GSEZ Mineral Port S.A), l’indien Ranjan Kumar Sahu, a licencié abusivement presque tous les travailleurs gabonais au profit des indiens. A l’instar de 5 travailleurs gabonais envoyés en province à l’intérieur du pays où il n’y a pas de ports, allez-y vous-même comprendre…
« C’est pour ces raisons évidentes que nous sollicitons l’arbitrage du gouvernement et singulièrement du Ministre de tutelle pour résoudre ce casus-belli afin de mettre fin aux mépris affichés par ces entreprises aux institutions de la République malgré les injonctions de l’inspection provinciale du travail de l’Estuaire, il faut y mettre fin avant que ce mauvais exemple fasse école » a lancé, Jean-Claude Bekalé, avant de condamner avec force ces agissements qui mettent en mal le climat social au sein des entreprises.
Aimé Serge BOULINGUI