Actuellement, le Secrétariat Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert des Technologies, chargé de la Culture examine des dossiers de recrutement du personnel enseignant et chercheurs sur la base de l’Arrêté 0051/MESRESTTENFC du 7 mai 2021.
La première réunion qui aurait dû avoir lieu, le lundi 14 novembre 2022, a été reportée au mercredi 16 novembre 2022. Cet arrêté « fixe les modalités de recrutement à travers une Commission de recrutement des enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels du supérieur ».
Le SNEC par la voix de sa section Université Omar Bongo (SNEC-UOB) vient condamner avec la dernière énergie cette gestion surannée et contra legem de l’administration publique.
En effet, la hiérarchie des normes interdisant qu’un arrêté abroge une loi, un Ministre ne pouvant contredire un Président de la République, le Ministère de l’Enseignement Supérieur procède actuellement au recrutement du personnel enseignant-chercheur et chercheur sur la base d’un arrêté qui ne tienne pas compte du Décret n°866/PR/MES/MFP du 20 août 1981 fixant le statut particulier des personnels Enseignants de l’Enseignement Supérieur.
En effet, selon l’article 5 « Les personnels enseignants de l’enseignement Supérieur sont nommés par décret du Président de la République, Chef du Gouvernement, sur proposition du Ministre Chargé de l’Enseignement Supérieur. », et l’article 6, « Pour les personnels d’enseignement, la demande de candidature est présentée par le Recteur saisi par le Doyen ou Chef d’Etablissement, après avis de l’assemblée des enseignants du département présidée par le Chef de département et constituée de titulaires d’un diplôme au moins égal à celui du candidat. Pour les personnels de recherche, la demande de candidature est présentée par le Chef d’Etablissement après avis de l’Assemblée des chercheurs du département, et relevant du présent statut. »
Ces deux dispositions sont balayées par l’Arrêté 0051/MESRESTTENFC du 7 mai 2021 qui met en place un Comité Technique Spécialisé (CTS) chargé d’examiner les dossiers de candidature déposés au Secrétariat général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il faut rappeler que les frais de dossier s’élèvent à 20000 Francs CFA et que tout contrevenant verrait son dossier rejeté.
Le SNEC, par l’entremise du SNEC-UOB, s’insurge contre cette balkanisation de l’Enseignement Supérieur et la Recherche qui vise à dépouiller les Universités, Établissements d’Enseignement Supérieur et Établissements de Recherche de leurs prérogatives dans le processus de recrutement de leur personnel.
Fait à Libreville, le 15 novembre 2022.