A l’occasion de la journée internationale de la femme célébrée tous les 8 mars de chaque année, les femmes leaders ont animée, le jeudi 9 mars 2023, à la salle de fête de la mairie du 5ème arrondissement de la commune de Libreville, une conférence-débat sur le thème « Être une femme entrepreneure : Nos atouts pour sortir du lot».
Au cours de cette conférence, plusieurs femmes ont pris d’assaut la salle de fête de la mairie du 5ème arrondissement de la commune de Libreville où elles ont été édifiées sur les techniques et les méthodes d’entrepreneuriat, à savoir comment démarrer une activité génératrice des revenus (AGR).
Tour à tour, les femmes leaders, Audrey Ndutum Ndong et Gessyska Katriona Mengué M’Ella Ekogha respectivement présidente de l’association des femmes de cœur et juriste de formation, et agent municipal à l’hôtel de ville et femme entrepreneure, ont expliqué de long à large les femmes gabonaise désireuses de se lancer dans l’entrepreneuriat afin de sortir du lot dans le domaine des AGR.

Entreprendre exige une idée, une idée d’innovation, explique une d’entre elles. Audrey Ndutum Ndong d’indiquer qu’être une femme entrepreneure est un atout pour sortir du lot mais ce qui manque à la femme gabonaise, c’est comment choisir une bonne idée. Elle conseille qu’il faut définir son objectif, là où on vient en analysant les besoins, les qualités, les attentes de la population, penser aux produits locaux disponibles pouvant permettre un début et enfin quelle est la valeur ajoutée du produit qui sera proposé.
Elles ont enseigné à leurs sœurs d’être armée du courage, d’avoir la foi et la persévérance pour réussir dans l’entrepreneuriat, mais aussi d’avoir un esprit positif. Elles se sont appuyées non seulement sur leurs propres exemples, mais également sur ceux des autres femmes qui ont réussi dans ce domaine.
Aussi, l’épargne n’était pas en reste. Les participantes ont bénéficié des formations sur l’épargne, à savoir comment épargner pour fortifier son commerce. Tout en les invitant à mettre Dieu au centre des projets. « Nous encourageons beaucoup les femmes gabonaises à entreprendre et surtout qu’elles sachent que l’entrepreneuriat n’est pas un sous métier» A indiqué, la présidente de l’association des femmes de coeur Audrey Ndutum Ndong.
Pour elle, chercher un boulot, n’est pas la seule option. L’entrepreneuriat est un choix qui n’est pas certes facile, mais quand on arrive à persévérer, on devient chef d’entreprise. Il faudrait que la femme gabonaise s’applique, qu’elle soit patiente et demain on n’aura beaucoup de chefs d’entreprises dans ce pays.
« La femme a la capacité de faire beaucoup de choses. Que chacun sache ce qu’il faut faire. Nous sommes multitâches, médecin, éducatrice, cuisinière. Nos différentes facettes peuvent faire de nous une femme entreprenante. Il faudrait que chacun sache ce qu’il sait faire et qu’il développe ça, et qu’il fasse de ça, une source de revenu pour réussir dans l’entrepreneuriat. Il faut de la patience, de la volonté et un don particulier», a-t-elle martelé.
Intervenant pour sa part, Gessyska Katriona Mengué M’Ella Ekogha «nous avons sensibiliser les femmes aux métiers d’entrepreneuriat. Nous avons donné toutes les stratégies possibles à la femme entrepreneure pour réussir. Il faut toujours donner des stratégies qui sont les atouts, dont la détermination, la foi de croire en Dieu, et la motivation.

Pour entreprendre, a-t-elle ajouté, il faut aussi avoir une bonne communication et être propre pour que les clients viennent acheter tes produits. L’entrepreneuriat n’est pas un jeu. «Mon combat que j’ai mené c’est de rendre la femme autonome. Je fais de l’autonomie de la femme mon cheval de batail», a-t-elle dit.
«Aujourd’hui l’entrepreneuriat n’est plus un jeu. La femme gabonaise doit se lever pour occuper toutes les places dans le secteur commercial. Nous sortons former et nous pensons que ce genre de formation doit se pérenniser. Je suis très contente parce que nous avons appris beaucoup de choses, et nous avons eu beaucoup de contacts », s’est réjouie, Angue Nang Christelle, jeune fille entrepreneure, participante..
Rappelons que ces deux femmes formatrices se sont illustrées dans l’entrepreneuriat, et deviennent ainsi un exemple pour la société. Elles ont su sensibiliser et conscientiser les femmes à devenir des entrepreneures pour participer au développement du Gabon.
Guy Germain Maganga Nziengui