Le bureau de la coordination des syndicats des communicateurs en service à la télédiffusion du Gabon, l’Agence gabonaise de presse, Radio Gabon, l’Institut gabonais de l’image et du son et Gabon télévision, a déclenché, à travers un point-presse rendu publique le 03 juillet 2023 dans la capitale gabonaise, une grève générale illimitée avec un service minimum.
Selon les recommandations de la coordination des syndicats des communicateurs en service à la télédiffusion du Gabon, un service minimum est assuré conformément à la législation en vigueur et dont les conditions seront définies lors des rencontres de notifications de ces décisions aux directeurs généraux de toutes les entités : « Gabon télévision, Radio Gabon, Institut gabonais de l’image et Agence gabonaise de presse ».
« Ce service minimum permettra de recouvrir, de traiter, de diffuser et de publier exclusivement les activités de Son Excellence, Ali Bongo Ondimba, président de la république, chef de l’État. Monsieur Alain Claude Billie By Nze, Premier ministre chef du gouvernement, et les institutions républicaines.» A indiqué, Scolastique Essomeyo Nkoghe, Porte-parole de la coordination des syndicats…

Parmi des revendications figurent entre autres : « premièrement, le projet de décret portant statut particulier des communicateurs du secteur public, un texte préparé, examiné par l’ensemble des agents à l’assemblée générale. Un cadre qui viendra définitivement acté l’amélioration des conditions de vie, de travail et de déroulement de plan de carrière dans ce secteur qui oblige à travailler tous les jours, livrés et fériés, toutes les heures et dans des conditions dangereuses.
Deuxièmement, l’augmentation des montants de la redevance audiovisuelle et cinématographique, alloués aux entités afin de faire face à trois charges : financer la production, financer les équipements techniques et informatiques, payer la prime de rendement et d’astreinte.

Troisièmement, l’amélioration des cadres juridiques créant les entités par la prise des textes d’application afin d’élargir à l’ensemble des agents, les salaires payés aux directeurs généraux, directeurs, conseillers, chargés d’études, et chef de service qui perçoivent aussi les soldes versées par le budget au titre de fonctionnaires.
Quatrièmement, la régularisation des situations administratives avec la présence de trois représentants de la coordination des syndicats aux commissions d’examens des dossiers des agents en attente d’intégration dans la fonction publique pour aider à établir une échelle de priorité et mettre fin au phénomène de détournement des postes budgétaires au profit des personnes dont les profils ne sont pas en rapport avec les corps des métiers de la communication.»

Selon le collège des communicateurs, le travail ne reprendra que lorsque les revendications des travailleurs de la coordination des syndicats des communicateurs en service à la télédiffusion du Gabon, trouveront satisfaction. La coordination reproche au ministre de la communication la non-prise en charge de leurs doléances contenues dans le cahier des charges après le préavis de grève déposer sur sa table.
La coordination présente ses excuses aux usagers, annonceurs, et partenaires des entités pour le désagrément durant la grève. Elle invite ainsi les communicateurs fonctionnaires, stagiaires et collaborateurs en attente d’intégration à observer rigoureusement cet arrêt de travail légal avec un grand sens de responsabilité de solidarité, de dignité et de courage sans céder à toute intimidation ou menace.
Aimé Serge BOULINGUI